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La part d’auto-entrepreneurs en France ne cesse d’augmenter !

La part d’auto-entrepreneurs en France ne cesse d’augmenter !

auto entrepreneur

Le nombre d’auto entrepreneurs augmente et s’élève en 2019 à 1,3 millions, selon les derniers chiffres de l’Acoss. Il s’agit principalement d’hommes, âgés de moins de 30 ans, avec un  chiffre d’affaires moyen de 11 298 euros.

Fin décembre 2018,  dix ans après la mise en place de leur statut, le nombre de micro-entrepreneurs inscrits s’établissait à 1 357 000. Une hausse de 15,4 % par rapport à l’année précédente, selon l’Acoss, la caisse nationale du réseau des Ursaff, qui a publié fin juillet des statistiques sur le sujet. L’occasion de dresser un portrait robot de l’auto-entrepreneur français en 2019.

Des hommes, âgés de moins de 30 ans

Selon les chiffres de l’Acoss, les auto-entrepreneurs sont plutôt des hommes, âgés de moins de 30 ans. Ainsi, 60,8 % des immatriculations de micro-entreprises (ME) ont été réalisées par des hommes contre 39,2 % par des femmes, fin 2018 – soit 823 000 hommes, contre 533 700 femmes.

« Ce résultat est à mettre en relation avec la structure sectorielle. Les femmes sont ainsi largement majoritaires dans les secteurs de la coiffure et soins du corps (92,7 %), la santé (80,4 %), les autres services personnels (63,1 %), les autres activités de service administratif et de soutien (62,4 %) et les activités juridiques (59,5 %), des secteurs dans lesquels les taux de ME économiquement actifs peuvent être particulièrement élevés. A contrario, leur présence est très minoritaire dans la construction, la réparation automobile et le transport (moins de 6 % dans chacun), ces deux derniers présentant aussi des taux de ME économiquement actifs nettement plus faibles que la moyenne », précise l’Acoss.

En outre, le régime de la micro-entreprise a tendance a rencontrer davantage de succès auprès des jeunes que chez les autres : la proportion des moins de 30 ans est ainsi de 19,4 %, contre 12,2 % chez les plus de 60 ans. En revanche, selon l’Aces, la part d’entrepreneurs « économiquement actifs » augmente avec l’âge. « Les plus de 60 ans sont en proportion beaucoup plus nombreux à déclarer un chiffre d’affaires (86,1 % contre 57,7 % pour les moins de 30 ans). Ainsi, les plus de 60 ans représentent 14 % des ME économiquement actifs, soit quasiment autant que les moins de 30 ans (15 %) », indique l’étude.

À noter que les micro-entrepreneurs représentent 42 % de l’ensemble des travailleurs indépendants (hors secteur agricole), contre 26 % en 2011, deux ans après la mise en place de leur statut.

Un chiffre d’affaires moyen de 11 298 euros

Fin 2018, le chiffre d’affaires moyen des micro-entreprises s’établissait à 11 298 euros. En un an, elles ont réalisé globalement 12,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Des chiffres « très dynamiques, depuis la mise en place du statut » de micro-entrepreneur en 2009. Ainsi, note l’Acoss, entre 2011 et 2017, « en lien avec la progression du nombre de ME économiquement actifs, le chiffre d’affaires global a progressé de 10,5 % par an ». En 2018, il a également « accéléré fortement » (+ 24,9 %), « porté à la fois par les effectifs (+ 13,3 %) et le chiffre d’affaires moyen (+ 10,2 %) ».

Des disparités sectorielles

L’Acoss note toutefois qu’il y a « d’importantes disparités » selon les secteurs. Ainsi, le chiffre d’affaires moyen réalisé par les micro-entrepreneurs en 2018 varie de 5 856 euros pour le secteur des transports, à 7 253 euros pour le commerce de détail, en passant par 17 769 euros pour le BTP, jusqu’à plus de 20 000 euros pour les activités juridiques.

« L’informatique (+ 27,6 %), les activités financières et d’assurance (+ 14,9 %), les activités immobilières (+ 15,3%) et les activités juridiques (+16,0%) connaissent les plus fortes progressions. Ces activités, avec des chiffres d’affaires moyens bien supérieur à la moyenne, ont semble-t-il particulièrement profité du doublement, au 1er janvier 2018, des plafonds de chiffres d’affaires ouvrant droit au dispositif ME. Les activités avec des chiffres d’affaires moyens plus faibles connaissent en 2018 des évolutions plus limitées : arts et spectacles, activités sportives, services personnels », indique l’Acoss.

Ainsi, la réforme du doublement des seuils (1) semble avoir eu un important impact sur les résultats déclarés et le nombre de d’immatriculations. « En 2018, près de 54 000 auto-entrepreneurs ont pu en profiter, en déclarant un chiffre d’affaires supérieur aux anciens seuils », conclut l’étude.

(1) Depuis janvier 2018, les plafonds de chiffre d’affaires ont été portés à 170 000 euros pour les activités d’achat/vente et 70 000 euros pour les activités de prestation et de service.

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